La Lyre élargit sa palette sonore
La Lyre Decazevilloise n’est pas peu fière de mettre en avant l’augmentation des effectifs de son orchestre d’harmonie. En effet depuis la rentrée de septembre 2018 un nouvel élan semble se mettre en place, porté par la forte croissance de son école de musique (+22%), mais aussi complété par l’arrivée de nouveaux musiciens venus de l’extérieur, sans oublier le retour d’anciens musiciens dans les rangs qui s’étaient éloignés un temps de l’orchestre. Pas moins de dix nouveaux musiciens complètent l’effectif decazevillois à la satisfaction générale.
A cette occasion, le conseil d’administration a souhaité étoffer la palette sonore de l’orchestre en dotant l’un de ses sociétaires d’un tout nouvel instrument dans l’histoire de cette harmonie fondée en 1900 : un saxhorn baryton à palettes.
Le terme générique saxhorn désigne tous les instruments à vent de la famille des cuivres brevetés en 1845 à Paris par le facteur d’instruments belge Antoine-Joseph Sax, connu sous le nom d’Adolphe Sax (1814-1894). Les saxhorns constituent l’un des nombreux dérivés du bugle à pistons apparus au XIXe siècle. Ils ont fourni aux musiques militaires une série homogène de cuivres à pistons, en lieu et place de l’ensemble quelque peu disparate d’instruments à pistons utilisés depuis 1825. L’armée française adopta dès sa création la famille des saxhorns, qui figure dans l’ouvrage de Jean-Georges Kastner, intitulé « manuel général de musique militaire à l’usage des armées françaises », publié à Paris en 1848.
La nouvelle acquisition de la Lyre dotée d’un système moderne de palettes, se veut être un instrument ayant un lien de parenté avec le tuba dit wagnérien. Le compositeur allemand Richard Wagner (1813-1883) voulait un instrument à la croisée du cor et du trombone. En 1851, Moritz de Berlin lui fournit le premier jeu de tubas wagnériens pour sa tétralogie et par la suite, d’autres compositeurs, comme Strauss, ont écrit pour cet instrument.