La Lyre Decazevilloise à la sortie de la Première Guerre Mondiale

En 1918, au cours de l’année qui suivit la fin de la guerre, il y eut, parait-il, un M. Kensiev qui dirigea quelques répétitions jusqu’à l’arrivée de M. Marouffin, Figeacois, qui débuta en 1919, honorant de sa présence et de ses capacités l’orchestre à l’occasion de la Sainte-Barbe. Comme son prédécesseur, excellent violoniste, il créa un orchestre symphonique qui eut sa renommée. Il donnait également des leçons de violon et de solfège.

« Ses concerts »

Les concerts eurent lieu à partir de 1932, non plus place Wilson, mais pour une meilleure audition dans le cadre du jardin où venait d’être déplacé le kiosque, l’emplacement initial étant mieux indiqué pour l’érection d’un monument aux morts. En outre des concerts qui furent donnés dans la ville à l’occasion des différentes manifestations récréatives et dans le département, les concours extérieurs n’appelèrent pas durant cette période des déplacements sérieux. En 1924 elle se rend à Toulouse et en revient avec un premier prix de lecture, premier prix d’exécution, deuxième d’honneur.

Néanmoins, certains concerts qui eurent un certain retentissement, furent donnés à Millau, à Vic-sur-Cère et à Figeac. Outre les très nombreux concerts donnés en ville et aux fêtes de quartier, l’orchestre symphonique de la société participait à toutes les soirées des sociétés de la région avec des programmes relevés.

« M. Mijoule assure avec courage l’intérim »

Les années d’occupation faillirent être fatales à la société. Le recrutement avait baissé puis cessé. La salle de répétitions fut démolie et les instruments de cuivre camouflés grâce la bienveillance de son président M. Seguy. C’est au soir du 23 août 1944 qu’elle a ressuscité : ce soir-là, les « anciens » ressortirent et avec quelle joie les instruments pour participer à la retraite combien « grandiose » en l’honneur de la libération de Paris. Et c’est notre sympathique Decazevillois, M. Mijoule, retraité fontanier de la commune et doyen des musiciens qui eut l’honneur de redonner vie à la Lyre en dirigeant des concerts.

D’après un article non identifié, probablement la Dépêche du Midi vers 1958.