Hommage du 11 novembre avec la Lyre decazevilloise
Le 11 novembre 1918 à 5h45 du matin, l’armistice signé prévoit la suspension des hostilités le même jour à 11h00. Cette suspension provisoire d’une durée de 36 jours est reconduite à plusieurs reprises et ce n’est qu’au moment de la signature des traités de paix à Versailles, le 28 juin 1919, que la sortie de guerre est actée.
Pierre Sellier, clairon de l’Armistice
Le clairon, chargé de la transmission des ordres militaires lorsqu’on ne disposait pas de moyens sophistiqués pour se faire entendre sur de grandes distances, est un combattant qui se trouve souvent en première ligne et possède un statut militaire, contrairement aux musiciens. Incorporé le 8 octobre 1913 au 172ème RI à Belfort, Pierre Sellier ne devient clairon que le 3 février 1915. C’est ce régiment, qui le 7 novembre 1918, est en première ligne lorsque les plénipotentiaires allemands traversent les lignes françaises pour négocier les conditions de leur reddition. Le caporal-clairon Sellier est désigné pour accompagner le cortège jusqu’à La Capelle dans l’Aisne. Le capitaine Lhuillier en charge du secteur, lui demande de sonner avec ce clairon pour la première fois le « cessez-le-feu » qui ne durera que jusqu’à minuit. Tout au long du trajet, il enchaînera d’autres refrains militaires debout sur le marchepied de la voiture afin de ne pas exposer la délégation allemande aux tirs de l’armée française.
Commémorations à Decazeville
Comme à l’habitude, différentes cérémonies se sont déroulées au fil de la matinée à Decazeville et Firmi, accompagnées par la Lyre decazevilloise. C’est au cimetière de Miramont à Decazeville que commence le parcours mémoriel lors d’une cérémonie au carré militaire présidée par le maire François Marty. Au cœur du cimetière où repose plusieurs combattants de la commune, le service d’honneur est assuré par l’orchestre d’harmonie. La cérémonie decazevilloise proprement dite débute un peu plus tard devant la plaque du 10 août 1944, devant la plaque commémorative des combats qui ont eu lieu à Decazeville et dans sa région entre les groupes de résistants et les troupes d’occupation. Ce temps est l’occasion lors du dépôt de gerbes d’entendre le « chant des partisans » interprété par la Lyre decazevilloise.
Le cortège se rend ensuite aux monuments aux morts, place Wilson, à l’occasion d’un défilé en musique au son de la « marche des africains ». Cette troisième cérémonie decazevilloise introduit le message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. François Marty dépose une gerbe, accompagné pour l’occasion par une jeune élève de la ville. Auparavant, des collégiens de « Paul-Ramadier » ont lu des lettres fort émouvantes de poilus, racontant leur quotidien sur le front. Les sonneries d’usage ont été exécutées par La Lyre decazevilloise et la Marseillaise chantée par les enfants des écoles Jean-Macé et Sainte-Foy.
Cérémonie à Firmi
En fin de matinée, la Lyre decazevilloise rejoint Firmi où se déroule la cérémonie officielle présidée par le maire Jean-Pierre Ladrech. Les musiciens scandent les sonneries d’ordonnance de circonstance avant le dépôt de gerbe et la lecture du message national du 11 novembre. Pour la Marseillaise, les enfants des écoles qui participent à la cérémonie sont invités à chanter l’hymne national accompagné par la Lyre. En clôture des commémorations, la municipalité invite l’assistance à un vin d’honneur donné en musique.
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