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Louis Quintal : une histoire, deux familles

Il y a un an presque jour pour jour, on redécouvrait Louis Quintal, l’un des chefs oubliés des débuts de la Lyre decazevilloise, à la faveur de nouvelles recherches menées par le musicologue Loïc Randeynes. Cette publication a retenu l’attention de la famille Chaubin, qui revendique une filiation avec l’illustre musicien decazevillois. Jusque là rien d’anormal, si ce n’est que l’un de ses membres, Olivier Chaubin, un sémillant quinquagénaire, architecte dans un grand cabinet parisien, vient de prendre contact avec la Lyre en qualité de « petit-fils illégitime » de ce truculent musicien, né à Cransac en 1873. Dès lors, tout se complique.

Une famille cachée

Précédemment publié, Louis Quintal a eu une vie musicale particulièrement riche. Présent dès les premières années de la Lyre et ce jusqu’en 1913 (nommé sous-chef à Decazeville en 1910), il va par la suite déménager régulièrement, au grès de son métier de chef d’orchestre. Les témoignages de la famille Chaubin attestent que la vie privée du musicien est tout aussi surprenante. Alors qu’il dirige l’harmonie municipale de Châtellerault vers 1925, Louis Quintal se lie d’amitié avec Jean Chaubin, un artiste peintre et franc-maçon installé dans le Sud-Ouest. De leurs nombreuses visites réciproques, on retiendra davantage le rôle de Jacqueline, la fille du peintre. En effet, c’est sur cette jeune femme de 19 ans que se porte le dévolu de Louis Quintal, 62 ans. Une relation extra-conjugale s’installe entre Jacqueline et le vieux chef d’orchestre. De cette idylle secrète, heurtant les bonnes mœurs de l’époque, va naître Yves-Louis le 27 juillet 1935. Cet enfant caché, à la très catholique famille de Louis Quintal, est le père de notre architecte parisien.

Rare photo du couple Louis Quintal et Jacqueline Chaubin en 1934.

Rencontre estivale

Souhaitant découvrir son mystérieux grand-père (qu’il n’aura pas l’opportunité de connaître car décédé en 1948), Olivier Chaubin a donné rendez-vous dernièrement à Loïc Randeynes, au quartier de la Pointe Courte à Sète. L’occasion d’évoquer des secrets de famille et la liaison amoureuse de sa grand-mère. Cette rencontre chargée d’émotions fait de notre architecte, le plus jeune descendant de 3ème génération, de l’un des dirigeants des débuts de la Lyre. Malheureusement peu ou pas d’archives privées nouvelles à dépouiller, la situation de Louis Quintal étant longtemps un sujet tabou dans cette seconde famille du musicien. Vraisemblablement, une descendance légitime du chef d’orchestre pourrait encore exister et peut-être découvrira t’elle un jour, ces travaux de généalogie.

En août 2022, Olivier Chaubin (gauche) a donné rendez-vous à Loïc Randeynes (droite), au quartier de la Pointe Courte à Sète.

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Léon Barthe, étoile filante de la Lyre decazevilloise

En lien avec son ouvrage « Musiques à ciel ouvert », le musicologue decazevillois Loïc Randeynes poursuit ses travaux. Il vient de redécouvrir Jean Léon Barthe dit Léon Barthe, un musicien militaire de carrière devenu le troisième chef de musique de la Lyre decazevilloise au début du 20ème siècle.

Carrière sous les drapeaux

Né le 7 avril 1860 à Laplume (Lot-et-Garonne), Léon Barthe est un engagé volontaire jouant le hautbois (1879), devenu sous-chef de musique à partir de 1887. Après une brillante carrière, il fait valoir ses droits à la retraite en 1904 et répond à une offre d’emploi de chef de musique auprès de la Lyre. Il succède à Alfred Sénizergues qui souhaite se consacrer pleinement à l’Union orphéonique de Decazeville.

Portrait du sous-chef de musique Léon Barthe, au 9ème régiment d’infanterie (Bastia, Corse) vers 1890. Collection privée de son arrière-petite-fille, Marie-Thérèse Rocquet.

Père de famille endeuillé

À Tarbes en 1886, il épouse Sydonie Catherine Courtade (couturière née en 1863). Le couple va avoir le bonheur d’accueillir 5 enfants. Leur fils aîné, Albert Marius, sous-lieutenant dans l’Armée de Terre durant la Première guerre mondiale, est Mort pour la France, tué à l’ennemi, le 25 septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast durant l’Attaque du Moulin Rouge dans le Pas-de-Calais.

Signature de Léon Barthe sur le registre des mariages. Ville de Tarbes.

Chef de musique à la Lyre decazevilloise

Auprès des 45 exécutants de la Lyre decazevilloise, M. Barthe découvre à l’automne 1904 un orchestre récemment distingué au concours musical de Tulle en 1902. Côté scène, le public apprécie ses qualités de hautboïste soliste. Le chef de la Lyre a même l’opportunité de s’associer ponctuellement avec M. Mansion, organiste titulaire à Notre-Dame de Decazeville, pour exprimer avec brio son art musical.

Départ contraint

En novembre 1906, une situation épineuse à la Lyre contraint M. Barthe à partir. L’intéressé évoque par voie de presse son sentiment d’être un artiste incompris. Les causes de son impopularité locale ne sont pas précisées, cependant, il lui est rappelé qu’il est pourtant si facile de capter la sympathie des sociétaires de l’orchestre, bons enfants et sociables à la perfection. Prenant acte de la situation, la Lyre lui souhaite de projeter à Montréjeau, sa nouvelle destination professionnelle en Haute-Garonne, un plus vif éclat qu’il n’en a obtenu localement.

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Le conservatoire en visite à la Lyre decazevilloise

La musique aveyronnaise est à l’honneur. Alors que les autorités départementales accueillaient à Rodez Mme Bachelot, ministre de la Culture, une autre visite officielle avait lieu au même moment à Decazeville, le samedi 5 février 2022. En effet, pour la première fois de son histoire, la Lyre decazevilloise a accueilli dans ses locaux, la direction du conservatoire de musique et de danse de l’Aveyron. La délégation composée de Marie-Amélie Moreau (directrice pédagogique) et Béatrice Malric (directrice administrative et financière) est allée à la rencontre des sociétaires, élèves, professeurs et personnels de direction de l’orchestre d’harmonie et de son école de musique.

Perspectives pédagogiques

À la Lyre, on enseigne la musique depuis le 24 février 1902, ce qui en fait la plus ancienne école de musique du département toujours en activité. Cet établissement vient compléter l’orchestre d’harmonie, qui lui est né un peu plus tôt, le 1er juillet 1900. Après avoir été accueillie par Laurent Tarayre, le président de la Lyre, la directrice pédagogique a assisté à un moment de répétition d’orchestre. Des perspectives pédagogiques et des propositions de partenariats artistiques ont été présenté par Mme Moreau aux représentants de l’association dans le cadre d’échanges fructueux.

Marie-Amélie Moreau, directrice pédagogique du CRDA, rencontre les sociétaires de la Lyre decazevilloise.

Un modèle économique à trouver

Après un déjeuner de travail dans un restaurant en ville, Mme Malric a pris le relais autour des questions administratives et financières. Le conservatoire à rayonnement départemental de l’Aveyron, sous label et contrôle du ministère de la Culture, est géré par un syndicat mixte qui, au côté du département, regroupe plusieurs collectivités publiques de niveau communal ou intercommunal. De possibles synergies éducatives et passerelles administratives ont été évoquées avec cet établissement public. Pour autant, l’école de musique de la Lyre n’est pas un conservatoire en régie directe d’une collectivité publique et les modèles économiques très différents des deux établissements sont là pour nous le rappeler. Cette logique financière ne pourrait être à ce stade, un frein aux échanges, bien au contraire. Les deux structures se sont promis de se retrouver de nouveau en mars prochain, pour poursuivre cette première prise de contact pleine de promesses.

Béatrice Malric, directrice administrative et financière du CRDA, est entourée par les responsables de la Lyre.

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Louis Quintal, le chef oublié de la Lyre decazevilloise

À la faveur d’une nouvelle campagne de documentation et de recherche consacrée à l’ouvrage « Musiques à ciel ouvert », Louis Quintal vient d’être redécouvert en mai 2021 par l’auteur. Il fait parti de ces chefs oubliés ou parfois méconnus, des débuts de la Lyre decazevilloise.

Musicien du Bassin minier

Né le 8 juin 1873 à Cransac (Aveyron), Louis Quintal est un comptable âgé de 20 ans, qui travaille auprès de la compagnie métallurgique Commentry, Fourchambault et Decazeville. A la fin du 19ème siècle, il y a une intense activité artistique dans le Bassin minier : de nombreuses sociétés, antérieures à la création de la Lyre decazevilloise, initient à l’art musical (chant et instrument). Vraisemblablement, le jeune Louis y croise la route de la puissante société musicale de Cransac connue comme l’harmonie des mines de Campagnac, l’harmonie des mines et forges d’Aubin, mais aussi celle de l’Union musicale de Decazeville, parmi les principales phalanges du moment. Épris d’amour pour la jeune Cransacoise Marie Basiline Roques (1877-1971), leur mariage est célébré en la cité thermale, le 9 décembre 1896. De leur union vont naître Jeanne Marie Louise Ursule (1897-1972) ; Louis Charles François (1899-1921) ; et Raymond Benjamin (1901-1998).

La genèse de son parcours musical demeure à ce jour insuffisamment documentée, cependant lors de son service militaire, il est mentionné comme musicien à partir du 13 décembre 1895. Louis Quintal est vraisemblablement l’un des témoins de la naissance de la Lyre decazevilloise, le 1er juillet 1900, et semble rejoindre ce nouvel orchestre d’harmonie dès sa création. Sa présence est démontrée ultérieurement dans une photo datée du 4 décembre 1907, l’une des plus anciennes iconographie connue de cette société musicale. C’est avec Gabriel Lefebvre – soliste de renom et charismatique chef de la Lyre decazevilloise entre 1906 et 1914 – que Louis Quintal semble se tourner vers la carrière musicale à partir de 1907, période où il est initié à l’art de la direction d’orchestre. Personnage très impliqué dans la vie associative locale, notamment au cercle « L’avenir » à Fontvernhes en 1909, on le retrouve comme directeur des festivités decazevilloises l’année suivante, à l’occasion de l’inauguration du kiosque à musique devant l’église.

Promu chef de musique adjoint

Au sein de la Lyre decazevilloise, Louis Quintal gravit les échelons. Sa nomination comme sous-chef, à l’unanimité du collège des sociétaires (36 voix pour 36 électeurs), fait l’objet d’une communication par voie de presse, le 2 juillet 1910. Au côté du chef Lefebvre, son engagement musical à la Lyre va se limiter essentiellement à des tâches subalternes, conformément aux usages de l’époque. Toujours comptable à la compagnie, son activité de professeur de musique est avérée au quartier de Fontvernhes à partir de mars 1911, date à partir de laquelle, la musique va occuper dans sa vie une place encore plus importante. Des documents ultérieurs viendront préciser sa qualité de professeur de solfège et d’instruments de la famille des cuivres, notamment le cornet à pistons. En qualité de sous-chef de la Lyre decazevilloise, il est promu comme officier d’académie, promotion violette, le 13 mars 1911 au Journal Officiel.

Louis Quintal avec la Lyre decazevilloise, le 4 décembre 1907

Cette distinction est concomitante de la création à Decazeville en avril 1911, d’une nouvelle société de trompes de chasses – L’écho de Fontvernhes – dans laquelle Louis Quintal se voit confié la direction musicale. Toujours à Decazeville et la même année, on le retrouve aussi comme directeur d’une autre société de trompes – Les sonneurs réunis – avec laquelle il donne de nombreux concerts dans la Bassin minier mais aussi à Conques. Sa présence à Decazeville est avérée jusqu’au 6 avril 1913, date à laquelle il part s’installer à Carcassonne (Aude). Louis Quintal saisit l’opportunité de s’établir comme musicien de carrière, en répondant à une offre d’emploi dans la cité cathare.

Carrière professionnelle dans l’Aude

Dès son arrivée à Carcassonne, Louis Quintal prend la direction musicale de la société lyrique Sainte-Cécile, qui est un orchestre d’harmonie. L’un de ses premiers concerts, aujourd’hui documenté, est organisé le dimanche 11 mai 1913 au théâtre de la Cité, à l’occasion de la visite des excursionnistes marseillais. Avec cette société musicale, fondée en 1867, on recense une huitaine de concerts dirigés par Louis Quintal, au cours de cette première saison dans l’Aude. Cette dynamique va se poursuivre et s’amplifier jusqu’au début de la Première Guerre Mondiale. En parallèle, dans le cadre de cette association, Louis Quintal dispense des cours de musique gratuits (solfège et instrument) à destination des enfants de la ville. En temps de guerre, le 26 novembre 1916 en l’église Saint-Vincent de Carcassonne, la société lyrique Sainte-Cécile participe à une messe suivie d’une absoute solennelle pour les soldats tombés au champs d’honneur. Louis Quintal y dirige plusieurs œuvres musicales et à l’issue de la cérémonie, une manifestation patriotique est organisée au monument des enfants de l’Aude.

En 1917, une parenthèse heureuse vient égayer cette période troublée. Sa fille Jeanne convole en justes noces avec Limousin François Alexandre Abel, le 3 septembre à Carcassonne. Dès l’Armistice, Louis Quintal reprend en main, avec talent et brio, cette société lyrique Sainte-Cécile. Sa participation à de nombreux concerts, concours et festivals, à Carcassonne et ses environs, fait l’objet de nombreuses publications dans la presse locale et régionale, jusqu’à fin juin 1921. Un changement de situation intervient par la suite, possiblement en lien avec le récent décès de son fils Louis Charles François, le 19 février 1921 à Carcassonne, emporté par la tuberculose à l’âge de 22 ans.

En terre héraultaise

Après avoir occupé jusqu’à trois domiciles successifs à Carcassonne entre 1913 et 1922 – 13 rue de l’hospice, 54 rue Voltaire puis 24 rue Voltaire – Louis Quintal part s’installer dans le département voisin de l’Hérault, à Puisserguier dans la région de Béziers. En décembre 1922, il est recruté comme premier chef d’orchestre de l’union musicale dans cette commune – société musicale fondée le 11 novembre 1920 – en remplacement de M. Pomiers qui vient de décéder. Avec cet orchestre composé de 85 exécutants, il dirige un concert lors de l’exposition de Montpellier, le dimanche 10 juin 1923, à l’occasion de la visite du Ministre de l’Agriculture. Ce même jour en préambule, Louis Quintal offre avec ses musiciens, une aubade au siège du journal le Petit Méridional. Lors de cette prestation, le chef est dépeint dans la presse comme aussi dévoué et compétent que modeste. En qualité de directeur de la société musicale de Puisserguier, Louis Quintal est nommé par le ministère de l’instruction Publique et des Beaux-Arts, au rang d’officier de l’instruction publique, le 1er juillet 1923 au Journal Officiel. Cette distinction est remise par anticipation fin juin 1923, lors d’une cérémonie à la mairie de Puisserguier, par le député-maire Charles Guilhaumon, à l’occasion du succès de l’union musicale à l’exposition de Montpellier.

Louis Quintal (premier rang) avec l’Union musicale de Puisserguier en 1923. Collection les Mémoires de Puisserguier, Corinne Milhet.

En parallèle de l’orchestre d’harmonie, Louis Quintal s’établit comme professeur de musique, rue des arts à Puisserguier. Un nouveau palier musical semble franchi à partir de 1924 où ce chef d’orchestre tutoie les sommets de son art. Le 15 juin 1924, il réunit l’union musicale de Puisserguier avec la Lyre bitteroise, soit près de 200 instrumentistes pour la recréation de Déjanire de Camille Saint-Saëns aux arènes de Béziers. Cet évènement est relaté d’une façon dithyrambique par la presse locale. Toujours à Béziers, Louis Quintal dirige l’Arlésienne de Georges Bizet, avec chœur et orchestre, au théâtre municipal les 27 et 28 décembre 1924. Un autre vibrant succès à son crédit !

Le Châtelleraudais

Nouveau départ en 1926 pour Louis Quintal qui rejoint Châtellerault dans la Vienne. Il est domicilié successivement route de Richelieu (1926 à 1929) ; 10 rue Saint André (1929 à 1932) puis au 78 rue Jeanne d’Arc (1932 à 1935). Cette installation coïncide avec sa nouvelle nomination de chef de l’harmonie municipale à partir de janvier 1926 suite à la démission de son prédécesseur M. Sfordzan. Installé officiellement dans ses fonctions le 1er février 1926, Louis Quintal dirige son premier concert avec l’harmonie municipale, le 21 mars courant au kiosque de la promenade. Ce rendez-vous inaugural voit la création d’une marche pour orchestre intitulé Le Châtelleraudais, composé par Louis Quintal et dédié à Louis Ripault, maire de Châtellerault et également président de la société musicale.

Compositeur prolifique, on doit à Louis Quintal un catalogue d’œuvres originales pour fanfare ou orchestre d’harmonie. Parmi les partitions recensées, on peut citer :

  • Kasserien, pour orchestre d’harmonie avec tambours et clairons (pas redoublé)
  • Le Châtelleraudais (marche)
  • Les gars du Poitou (marche)
  • Lésigny, pour orchestre d’harmonie avec tambours et clairons (pas redoublé)
  • Lointains souvenirs (valse)

Quelques mois après, nouvelle distinction pour Louis Quintal avec la médaille d’honneur des sociétés musicales et chorales du ministère de l’instruction publique et des beaux-arts, une disposition publiée le 21 juillet 1926 au Journal Officiel. En outre, il est l’instigateur d’une véritable prouesse en juin 1927 où Le Châtelleraudais est interprété sous sa direction par 1100 musiciens et choristes, à l’occasion du 15ème congrès des sociétés musicales de l’Ouest. Dans la Vienne, on le retrouve aussi comme directeur de « L’Écho de la Forêt » société de Trompes de Chasse, mais aussi de l’harmonie de Thuré, deux sociétés musicales du secteur de Châtellerault.

Louis Quintal n’en n’oublie pas le Sud de la France et notamment sa précédente affectation dans l’Hérault. En effet, dès le 28 janvier 1928 à Pézenas, il s’associe à Émile Barthe, un écrivain français de langue occitane, lors de la création des « Raisins de Lune », une pièce de théâtre dont il signe la partition. C’est sans compter sur le concert de la société musicale de Puisserguier, le dimanche 17 novembre 1929, que Louis Quintal dirige dans le cadre de l’exposition de Béziers. Toujours avec Émile Barthe, il signe une deuxième partition, « La gitano », créée le 16 février 1932 à Narbonne. Nous constatons que Louis Quintal est impliqué en même temps dans deux territoires distants de plus de 500 km.

Portrait de Louis Quintal à Puisserguier vers 1925
(archives de l’harmonie municipale de Châtellerault, Louis Posay et Gérard Multon)

Franc-maçon au GODF

En parallèle, c’est à partir de 1931 que Louis Quintal intègre la franc-maçonnerie auprès du Grand Orient de France (GODF). Il y fréquente la loge L’Avenir à Châtellerault, d’abord au grade d’apprenti à partir du 21 novembre 1931, compagnon à partir du 5 novembre 1932, maître à partir du 21 octobre 1933 et enfin grand expert, responsable de loge à partir de 1934.

Après 27 ans de direction d’orchestre cumulés depuis son Aveyron natal, Louis Quintal est distingué en 1934 de la médaille d’honneur confédérale. Le 15 mai 1935, il quitte son poste pour une situation supposée plus avantageuse. Nommé sous-chef de la musique municipale de Nice, Louis Quintal s’installe en ville au 3 rue Antoine Gauthier.

Fin de carrière à Nice

Cette période niçoise demeure à ce stade insuffisamment documentée et de sa brillante carrière de chef, il n’occupe finalement plus qu’une place de numéro 2 dans cette société musicale. Comme à chaque fois, le sous-chef se limite à des tâches subalternes et n’intervient que rarement, le plus souvent en l’absence du chef. On doit certainement y voir une affectation de convenance, permettant à Louis Quintal d’attendre sereinement l’heure de la retraite. Cette harmonie municipale est cependant une puissante société professionnelle, où les musiciens sont contractualisés par la Ville, tant pour les répétitions que pour les prestations hebdomadaires. Avec plus de 40 concerts du dimanche par an, au kiosque de la place Masséna et avec un programme intégralement renouvelé à chaque fois, c’est peu dire que l’harmonie municipale de Nice occupe une place de choix dans la politique culturelle locale.

Dès le début de la Seconde Guerre Mondiale, cet orchestre, comme beaucoup d’autres, rentre dans une période de sommeil. De nombreux musiciens niçois sont mobilisés pour assurer notamment la défense des forteresses alpines. Sans perspectives musicales à court terme, et face à l’avancée des troupes italiennes qui viennent occuper Nice à partir du 11 novembre 1942, Louis Quintal décide de quitter les Alpes-Maritimes. Il trouve refuge chez sa fille Jeanne en Ariège et fait valoir ses droits à la retraite. Il décède à Pamiers, le 2 mai 1948 dans sa 74ème année.

Ci-dessous, animation d’un portrait de Louis Quintal en 1925 grâce à l’intelligence artificielle.

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Christian Escaffre : Mon pays noir

Revue de presse du dimanche 8 août 2021 sur le journal La Dépêche du Midi.

Notre ancien sociétaire Christian Escaffre, archiviste de l’orchestre du milieu des années 1960 jusqu’au début des années 1980, vient d’être publié à titre posthume par son fils Jean-Luc. Ce dernier est lui-même un ancien clarinettiste de la Lyre decazevilloise qui a fait ses débuts parmi nous.

Christian (1935-2013) est lauréat d’un prix d’honneur posthume pour MON PAYS NOIR, un recueil de poésies sur notre territoire présenté à l’édition 2021 du prix littéraire éponyme. Jean-Luc Escaffre recevra cette distinction au nom de son père, ce vendredi 13 août à 16h30 au château de Gironde, sur les hauteurs de Port d’Agrès près de Decazeville.

Christian Escaffre (1935-2013), archiviste de la Lyre decazevilloise, lors de la Sainte-Cécile le 23 novembre 1969.

Mon pays noir, Une de couverture (avec l’aimable autorisation de son fils Jean-Luc).

Mon pays noir, à mon père (avec l’aimable autorisation de son fils Jean-Luc).

Extrait de l’ouvrage avec l’aimable autorisation de son fils Jean-Luc.

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Une année américaine pour Lucile Maurel

Lucile Maurel, flûtiste à la Lyre decazevilloise, a découvert les Etats-Unis il y a un an déjà par l’intermédiaire de l’université musicale Blue Lake et du Lions club Decazeville-Cransac. De retour en France, il lui tardait déjà de repartir. Lycéenne sur Albi, Lucile et sa famille ont préparé de longs mois durant un projet scolaire outre-Atlantique qui a abouti en ce mois de juillet 2019. Là voilà partie pour y faire son année de terminale dans un lycée américain et passer toute une année complète dans une famille d’accueil aux Etats-Unis. Ses parents Karine et Franck nous informent que le voyage s’est bien passé et que la prise de contact avec sa nouvelle famille a été excellente. Comme il se doit, Lucile s’est envolée avec sa flûte traversière pour y intégrer un orchestre d’harmonie et parfaire sa formation instrumentale débutée à l’école de musique de la Lyre. Ne doutons pas non plus qu’elle reviendra dans son orchestre d’harmonie à Decazeville au terme de sa scolarité américaine avec un excellent niveau d’anglais. L’ensemble de la Lyre l’accompagne de ses bons vœux dans le succès de ce parcours scolaire et musical.

Lucile Maurel vient de prendre contact avec sa famille d’accueil américaine.

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Clarinette : Laure Nacry succède à Isabelle Dupré

L’année scolaire 2018-2019 à l’école de musique de la Lyre decazevilloise touche à sa fin, et le mois juin marquant la fin d’un cycle d’apprentissage est annonciateur de changements. Les personnels salariés se renouvellent et il est à noter un départ et une arrivée dans l’équipe pédagogique. Après de nombreuses années dans cet établissement, Mme Isabelle Dupré (professeur de clarinette et formation musicale) a exprimé son souhait de marquer une pause pour raison familiale afin de se consacrer à ses proches.

L’exemple d’un engagement musical

Son professionnalisme, son exigence musicale et sa gentillesse sont unanimement salués par sa direction, ses collègues et ses élèves. Elle quitte avec beaucoup de regrets cette école de musique mais y garde néanmoins de très beaux souvenirs. Rappelons aussi que Mme Dupré a été par deux fois, chef de musique à la Lyre decazevilloise, faisant valoir un brillant parcours musical et un engagement associatif d’une très haute tenue des années durant. A ses côtés, une famille de musiciens avec son mari Patrick au tuba et ses enfants Vincent et Nicolas respectivement au saxophone et au trombone ; avec qui la Lyre decazevilloise a partagé de belles pages de musique. Avant de quitter ses fonctions, les élèves clarinettistes ont souhaité organiser un moment convivial dans les locaux de l’association pour remercier Isabelle Dupré. Après un discours du président de la Lyre decazevilloise, Laurent Tarayre, est venu le temps des cadeaux mais aussi de quelques larmes.

Isabelle Dupré entourée d’une partie de ses élèves clarinettistes.

Nomination : Laure Nacry, professeur de clarinette

Après une phase de recrutement organisée il y a quelques semaines seulement, avec des candidats ayant fait parfois plusieurs centaines de kilomètres et jusqu’à 04h00 de trajet pour venir à Decazeville, le président de Lyre decazevilloise nomme Laure Nacry, professeur de clarinette. Née en 1997 et originaire de Foix, cette jeune musicienne de 21 ans et 6 mois seulement, fera ses premiers pas de professionnel comme enseignante à l’école de musique de la Lyre decazevilloise. Installée à Albi, Laure Nacry termine son cursus en clarinette au conservatoire du Tarn et y prépare sa médaille d’or en instrument. Titulaire d’une licence en musicologie à l’université Jean-Jaurès au Mirail (Toulouse), elle partage sa passion pour la musique d’harmonie dans de nombreux orchestres de Midi-Pyrénées. Musicienne accomplie, elle est aussi sollicitée comme formatrice dans des stages d’orchestre. Son parcours est enrichi d’une spécialité en clarinette basse, qu’elle met en avant dans différents groupes de musique de chambre. La direction de l’école de musique, les administrateurs de la Lyre decazevilloise, les élèves et leurs familles, souhaitent la bienvenue à Laure Nacry qui prendra ses fonctions en septembre prochain.

Laure Nacry est nommée professeur de clarinette à l’école de musique de la Lyre decazevilloise.

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La culture nippone s’invite à la Lyre Decazevilloise

Le début d’année 2019 marque l’arrivée d’une nouvelle enseignante à l’école de musique de la Lyre. A l’occasion d’un remplacement de quelques semaines jusqu’au printemps, Miki Nagata assurera l’intérim de professeur de trombone, tuba et formation musicale. Cette jeune musicienne installée à Toulouse et originaire du Japon, fait valoir une expérience musicale de très haut niveau : deux licences de musique (Tokyo et Lyon), premier prix de trombone au conservatoire de Toulouse, premier prix division honneur au concours national de trombone à Épinal, diplôme national supérieur professionnel de musicien (DNSPM) au conservatoire national supérieur de musique de Lyon. Brillante étudiante, Miki Nagata complète aujourd’hui sa formation en préparant le diplôme d’état de professeur de musique à l’institut supérieur des arts de Toulouse.

Miki Nagata est adepte du trombone depuis le collège.

Née en 1987 à Kanagawa, non loin de Tokyo, Miki Nagata commence le trombone à 12 ans dans l’orchestre d’harmonie de son collège. Séduite par la sonorité de cet instrument, elle poursuit ses études musicales jusqu’au niveau universitaire. A la fin de son cursus au Japon, elle arrive en France pour y poursuivre ses études, d’abord à Lyon puis à Toulouse. Miki admire les grands trombonistes français comme Michel Becquet dont le son ne peut qu’être enchanteur et qui possède une âme.

Miki Nagata est une concertiste accomplie.

Concertiste accomplie, on retrouve Miki Nagata dans de nombreuses formations : ensemble de trombones de Toulouse, orchestre national du Capitole, orchestre régional d’Avignon-Provence… Elle a aussi donné plusieurs récitals en duo trombone et orgue avec son amie Kaori Sakai dans le sud-ouest de France et dans la région grenobloise. N’oublions pas de citer « Miyabi », son ensemble de trombones exclusivement féminin créé en 2011. Ce quatuor dont le nom « Miyabi » signifie élégance en français, s’est produit notamment au festival de trombone d’Avignon à l’initiative de l’association des trombonistes français en juin 2018. Son répertoire divers aussi bien au niveau des époques qu’au niveau culturel, traverse le temps depuis la musique de la Renaissance jusqu’à nos jours avec des couleurs musicales issues à la fois du répertoire japonais, français, allemand, italien et plus récemment américain avec des musiques de film notamment.

Miki Nagata en duo trombone et orgue avec son amie Kaori Sakai.

L’association Lyre Decazevilloise et les personnels de l’école de musique se joignent aux élèves et à leurs familles pour souhaiter la bienvenue à Miki Nagata durant ces quelques semaines parmi nous.

VIDÉO : MIKI NAGATA ET L’ENSEMBLE MIYABI

 

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Nouvelle direction musicale

Une nouvelle direction musicale se met en place à la tête de la Lyre Decazevilloise. Par délibération du conseil d’administration du jeudi 12 juillet 2018 sont nommés :

  • M. Didier Martinat, chef de musique
  • Mlle Marine Portero, chef de musique adjointe

Mlle Portero est une jeune lycéenne actuellement en classe de Terminale ST2S au lycée « La Découverte » de Decazeville. Formée en flûte traversière et saxophone dans notre école de musique, elle s’est initiée à la direction musicale auprès de la classe d’orchestre de notre école. Elle participe activement à la vie associative de la Lyre Decazevilloise avec sa sœur cadette Maeva, sans oublier le soutien indéfectible de tout le clan Portero, une dynastie de musiciens fidèles parmi les fidèles de la Lyre Decazevilloise.

Le rôle de chef de musique se définit par la direction d’une musique sur le plan technique, la participation au cérémonial dans le cadre du protocole, au suivi de l’administration et de la gestion du personnel de l’orchestre de la Lyre Decazevilloise. Par l’entretien de contacts permanents avec le milieu associatif et les collectivités territoriales, le chef de musique est un acteur prépondérant de l’insertion de la Lyre Decazevilloise dans le tissu culturel de Decazeville communauté en générant des actions de nature à renforcer le rayonnement musical de l’orchestre d’harmonie sur son territoire.

Mlle Marine Portero a pris ses fonctions le 1er septembre 2018, en remplacement de Mme Isabelle Dupré. L’ensemble de l’association lui souhaite bon courage dans cette nouvelle affectation.

René Portero, l’artisan de l’ouverture musicale

Né en 1930, René Portero débute la musique à l’adolescence à l’initiative de son père qui lui achète un saxophone ténor. Initié dans un premier temps à Decazeville par Raymond Robin, il est appelé sous les drapeaux pendant 18 mois, intègre à Paris sur concours la musique militaire du 1er régiment du train et y fréquente des musiciens professionnels de haut niveau. Rapidement, il souhaite se perfectionner et on l’oriente vers la classe de Daniel Deffayet au Mans où il est obtient un premier prix du conservatoire en saxophone. Dans le milieu militaire en parallèle, René se distingue lors du concours très sélectif de sous-chef de musique, pour lequel il est reçu.

Les années 1970 à la Lyre Decazevilloise

René Portero retrouve la Lyre Decazevilloise pour y être nommé chef de musique adjoint. Talentueux dans tout ce qu’il entreprend, il n’est pourtant pas musicien de carrière préférant se tourner vers l’éducation nationale en tant que professeur au lycée technique de Decazeville. Cette nouvelle responsabilité musicale à la Lyre se révèle être purement symbolique car il est rapidement relégué à des tâches subalternes et souvent non musicales. A l’époque d’un certain rigorisme incarné par le chef de musique Robin, l’intégration d’un chef de musique adjoint est purement stratégique car il fallait quelqu’un avec une certaine souplesse envers les jeunes générations. Après mai 68, la jeunesse de la Lyre est quelque part plus turbulente que ses ainés, mais toujours avec dignité et respect. Le caractère sévère du chef de musique Robin tend à alimenter les boutades des jeunes. Sans parler de conflit générationnel, René Portero est là pour ménager les rapports entre responsables et musiciens du rang. Au pupitre de direction, le chef de musique Robin garde la main et son adjoint n’intervient que de rares fois à l’occasion d’une marche militaire ou d’un répertoire de second plan.

René Portero, chef de musique

A l’occasion de la Sainte Cécile 1982, le chef de musique adjoint René Portero assure la direction musicale par intérim de la Lyre Decazevilloise. L’orchestre vit là une situation difficile où le chef de musique Robin qui dirige la Lyre depuis 1946, perd la maîtrise de l’harmonie qu’il a redressé après la seconde guerre mondiale. Un état de santé fragile et une situation relationnelle compliquée avec certains musiciens, ne permettent plus à Raymond Robin d’avoir le dynamisme et l’implication nécessaires au bon fonctionnement de l’orchestre. Début 1983, le Président Vincent Vivas confit la destinée musicale de la Lyre Decazevilloise à René Portero, nommé chef de musique. Il est assisté immédiatement par Messieurs Jean Bourdoncle, Jean-Pierre Bousquet et Mademoiselle Christine Prat nommés tous les trois chef de musique adjoint.

En 1983 le Président Vincent Vivas nomme René Portero, chef de musique.

Vers une nouvelle ère

Dans un premier temps la transition se fait à quatre, mais les aléas de la vie font que seul Jean Bourdoncle reste au côté de René Portero : une grande entente anime les deux hommes tant sur le plan humain que musical. La Lyre prend un nouveau départ avec de nouveaux musiciens qui arrivent et des anciens musiciens sur le retour comme cela se passe à chaque passation de pouvoir. Le changement de direction musicale se traduit aussi par le départ de quelques musiciens fidèles à l’esthétique musicale et sociale construite par le chef de musique Robin. En effet, l’assouplissement des règles de fonctionnement de l’orchestre par le chef de musique Portero ne sont pas du goût de tous : une discipline quasi militaire instaurée depuis presque 40 ans disparaît progressivement, laissant quelques musiciens dans une certaine nostalgie. La nomination de René Portero suscite un temps méfiance et interrogations de la part de certains musiciens et pour les plus conservateurs, les habitudes et coutumes décennales ne tolèrent pas le changement.

Autres temps, autres modes

Avec le nouveau chef de musique, la physionomie de la Lyre Decazevilloise se modifie en profondeur et le répertoire de concert, qui fait l’objet de toutes les attentions, va être considérablement remis aux goûts du jour. Ainsi les premières pièces de variétés ou de jazz font une entrée remarquée dans les programmes : cette musique plus populaire n’a pas eu le droit de citer jusqu’à ce jour, dans une programmation consacrée aux grandes œuvres du répertoire et à la musique de tradition militaire. Ce répertoire plus actuel est chaleureusement accueilli par les musiciens, mais aussi par le public toujours aussi fidèle aux concerts. Souhaitant promouvoir une diversité de musiques, pour tous les musiciens et tous les publics, le chef de musique Portero dirige principalement le répertoire d’esthétique classique (transcription), alors que le chef de musique adjoint Bourdoncle s’intéresse plus particulièrement aux pièces de caractères modernes ou de jazz.

L’émancipation de la Lyre Decazevilloise

Petit à petit, le chef de musique Portero assouplit tout un système et il va intégrer des nouveaux personnels féminins à l’orchestre essentiellement composé d’hommes. Jusqu’en 1983 les effectifs féminins sont en infériorités numériques et concernant les affectations on les trouvent essentiellement dans les pupitres de flûtes et de hautbois. Sous l’effet d’un renouvellement générationnel mais aussi grâce l’apport de l’école de musique de la Lyre, les femmes vont être de plus en plus nombreuses et seront présentes dans la plupart des pupitres. L’orchestre d’harmonie se rajeunit considérablement et une dynamique nouvelle se met en place autour de bandes de copains. Chaque fin de répétition donne lieu à des sorties dans les cafés, restaurants et discothèques des environs : à chaque fois, il y a une bonne vingtaine de jeunes de la Lyre qui répondent à l’appel ! L’orchestre devient beaucoup plus convivial pour les jeunes et les plus anciens s’y trouvent bien aussi à l’image du respect entre les différentes générations.

L’empreinte d’un nouvel essor

Dans les années 1980, l’activité musicale est croissante et grâce à une nouvelle gestion financière de la société, la Lyre Decazevilloise dispose pour la première fois d’une épargne. Un investissement dans le matériel est désormais possible, permettant à l’harmonie de disposer de sa première photocopieuse, d’une chaîne HIFI et d’instruments de musique neufs, faisant honneur à la réputation de la société. Ces fonds permettent des distractions plus nombreuses ainsi que des déplacements musicaux ou d’agréments.

Jumelage avec l'harmonie de Perros-Guirec.

Août 1986, la Lyre Decazevilloise sous la direction du chef de musique Portero est en tournée en Bretagne.

En 1990, René Portero conduit la Lyre Decazevilloise au bimillénaire de la ville de Limoges et durant trois jours, elle donne concerts et défilés au côté de la Musique de la Garde Républicaine et de la Musique des Gardiens de la Paix. L’orchestre d’harmonie de Decazeville est l’invité d’honneur de ces célébrations, reléguant les autres musiques professionnelles et la Musique de la Garde Républicaine en particulier au rôle de second couteau !

En 1992, le chef de musique Portero souhaite quitter ses fonctions et permettre à la jeune génération, formée au conservatoire de Toulouse, de prendre la suite. Fait rare et plein d’élégance, il cède la baguette en concert avant de se consacrer pleinement au saxophone en tant que musicien du rang jusqu’au milieu des années 2010, date de sa retraite à la Lyre Decazevilloise.

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Source : sur un récit de François Madrid et Vincent Vivas, complété et augmenté par René Portero, repris dans « Histoires d’air », les dimensions de la musique d’harmonie à Decazeville. Mémoire universitaire (Toulouse II, publié en 2005) de Loïc Randeynes, ancien chef de musique de la Lyre Decazevilloise (2001-2008).