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Histoire de blasons

[LE SAVEZ-VOUS?]

Au cours de son histoire, la Lyre decazevilloise a arboré différents blasons, un signe distinctif et d’appartenance à cette société musicale fondée le 1er juillet 1900. Cette armoirie, si l’on peut dire, était le plus souvent apposée sur la correspondance de l’association ou les programmes de concert. Il faudra attendre 1969, avec la mise en place du premier uniforme complet de l’orchestre, pour que ce blason soit décliné en écusson brodé sur les vestes de musiciens.

Dès lors, la remise d’un uniforme avec son écusson signifiait la promotion de l’instrumentiste du grade d’élève à celui de sociétaire. L’entrée à la Lyre decazevilloise faisait l’objet d’une petite cérémonie informelle, la plupart du temps à l’occasion de la fête de Sainte-Cécile : le témoignage d’une transmission de valeurs humaines et d’un héritage musical.

Peu après le Centenaire de l’association, le port d’un écusson vestimentaire a été abonné. Seul un logo (de différente nature au fil des présidences) pouvait parfois s’insérer dans la correspondance postale, même si avec l’essor des mails et d’internet, cette pratique s’est aussi considérablement réduite. En 2022, une nouvelle graphie a vu le jour pour marquer le 120ème anniversaire de l’école de musique, rappelant dans un style plus moderne le blason de 1919, surmonté de celui de la Ville de Decazeville.

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Léon Barthe, étoile filante de la Lyre decazevilloise

En lien avec son ouvrage « Musiques à ciel ouvert », le musicologue decazevillois Loïc Randeynes poursuit ses travaux. Il vient de redécouvrir Jean Léon Barthe dit Léon Barthe, un musicien militaire de carrière devenu le troisième chef de musique de la Lyre decazevilloise au début du 20ème siècle.

Carrière sous les drapeaux

Né le 7 avril 1860 à Laplume (Lot-et-Garonne), Léon Barthe est un engagé volontaire jouant le hautbois (1879), devenu sous-chef de musique à partir de 1887. Après une brillante carrière, il fait valoir ses droits à la retraite en 1904 et répond à une offre d’emploi de chef de musique auprès de la Lyre. Il succède à Alfred Sénizergues qui souhaite se consacrer pleinement à l’Union orphéonique de Decazeville.

Portrait du sous-chef de musique Léon Barthe, au 9ème régiment d’infanterie (Bastia, Corse) vers 1890. Collection privée de son arrière-petite-fille, Marie-Thérèse Rocquet.

Père de famille endeuillé

À Tarbes en 1886, il épouse Sydonie Catherine Courtade (couturière née en 1863). Le couple va avoir le bonheur d’accueillir 5 enfants. Leur fils aîné, Albert Marius, sous-lieutenant dans l’Armée de Terre durant la Première guerre mondiale, est Mort pour la France, tué à l’ennemi, le 25 septembre 1915 à Neuville-Saint-Vaast durant l’Attaque du Moulin Rouge dans le Pas-de-Calais.

Signature de Léon Barthe sur le registre des mariages. Ville de Tarbes.

Chef de musique à la Lyre decazevilloise

Auprès des 45 exécutants de la Lyre decazevilloise, M. Barthe découvre à l’automne 1904 un orchestre récemment distingué au concours musical de Tulle en 1902. Côté scène, le public apprécie ses qualités de hautboïste soliste. Le chef de la Lyre a même l’opportunité de s’associer ponctuellement avec M. Mansion, organiste titulaire à Notre-Dame de Decazeville, pour exprimer avec brio son art musical.

Départ contraint

En novembre 1906, une situation épineuse à la Lyre contraint M. Barthe à partir. L’intéressé évoque par voie de presse son sentiment d’être un artiste incompris. Les causes de son impopularité locale ne sont pas précisées, cependant, il lui est rappelé qu’il est pourtant si facile de capter la sympathie des sociétaires de l’orchestre, bons enfants et sociables à la perfection. Prenant acte de la situation, la Lyre lui souhaite de projeter à Montréjeau, sa nouvelle destination professionnelle en Haute-Garonne, un plus vif éclat qu’il n’en a obtenu localement.

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Les archives sonores de la Lyre decazevilloise

Le confinement prolongé du secteur culturel, concernant notamment l’activité musicale associative, est propice à des travaux documentaires. Après la publication de l’ouvrage Musiques à ciel ouvert en octobre dernier, relatant largement l’histoire de la musique d’harmonie à Decazeville, ce sont désormais les archives sonores de la Lyre qui sont mises à l’honneur. La discographie de l’association, parfois méconnue de ses contemporains, fait l’objet d’importantes recherches et travaux de restauration que l’on peut désormais retrouver et écouter sur la plateforme numérique Soundcloud.

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D’ores-et-déjà des concerts du début des années 2000, mais aussi les créations du concours de composition à l’occasion du centenaire de la Lyre, sont versés au patrimoine sonore et immatériel de l’orchestre Decazevillois au fil de l’avancement de la campagne de collecte. Chaque titre, dont la source est parfois dégradée, bénéficie d’une restauration numérique avant sa mise en ligne. Cette plateforme a vocation à être fréquemment actualisée, aussi n’hésitez pas à y revenir pour y découvrir les nouvelles trouvailles du passé, mais aussi les réalisations plus actuelles !

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La Lyre decazevilloise s’enregistre

Alors que l’orchestre d’harmonie est à l’arrêt une fois encore depuis octobre 2020, la continuité et la permanence de la Lyre decazevilloise sur le territoire est au cœur de toutes les préoccupations. La pratique musicale en amateur doit encore attendre des jours meilleurs pour s’exprimer dans les fêtes de village, les cérémonies patriotiques ou les salles de concert. Avec le souci de maintenir la fibre musicale et le lien entre les sociétaires, l’association s’est tournée vers l’enregistrement studio. Cette démarche va contribuer à alimenter une discographie déjà existante, au sein d’archives sonores restaurées, qui seront présentées ultérieurement.

Tous ensemble, mais chacun chez soi !

Dernièrement en février 2021, dans le cadre de la célébration du centième anniversaire de la mort du compositeur Camille Saint-Saëns, la Lyre decazevilloise a réinterprété à sa façon, la Marche royale du Lion, extraite du Carnaval des animaux. Particularité s’il en était, cet enregistrement a été réalisé en mode confiné, chacun chez soi, en raison de la pandémie sanitaire Covid-19. Une première technique sous cette forme dans l’histoire de la Lyre.

Chaque sociétaire enregistre séparément sa partition, avant une mise en commun au mixage.

Un bestiaire musical

Saint-Saëns composa cette fantaisie zoologique en 1886, au cours de ses vacances dans un petit village autrichien. Il ne s’agit pas de musique sérieuse mais d’une parenthèse humoristique dans l’œuvre du compositeur. Créé durant le Carnaval de Paris, à l’occasion du Mardi Gras, elle fut rejouée pour fêter la mi-carême. Le compositeur interdit ensuite l’exécution publique de cette œuvre de son vivant, excepté Le Cygne. L’œuvre ne sera rejouée qu’en 1922 et obtiendra un succès immense dans le monde entier, succès jamais démenti depuis.

De nouveaux projets à venir

Dès à présent, le succès de cette première réalisation en appelle d’autres. La Lyre va notamment revisiter la musique de Jean-Michel Jarre, dans une version orchestre à vents avec instruments électroniques, avant de se consacrer éventuellement à la musique baroque et pourquoi pas en suivant, à des œuvres du patrimoine musical Decazevillois d’hier ou d’aujourd’hui. Le répertoire de la Lyre, dont l’exigence musicale est le fil conducteur, fait preuve de résilience tout en évoluant avec son temps. Il suffit de tendre l’oreille sur le site internet de l’association pour le découvrir ou le redécouvrir !

© Lyre decazevilloise, février 2021
Carnaval des animaux, Camille Saint-Saëns
« La marche royale du lion », arrangement Matt Kingston
Enregistrement confiné en multi-pistes
Mixage : Maco studio (Decazeville), Loïc Randeynes

Les musiciens sociétaires

  • ANDRÉ Vincent saxophone ténor
  • CAYLA Catherine saxophone alto
  • DELTEIL Clément trompette
  • MARTINAT Didier trombone, tuba
  • MARTINAT Régine saxophone alto, saxophone baryton
  • NOYELLE Paul saxhorn basse
  • NOYELLE Thomas saxhorn basse
  • RANDEYNES Loïc percussions d’orchestre, piano, cordes additionnelles
  • SECONDO Jean-Pierre trompette
  • TARAYRE Alix clarinette
  • TARAYRE Héloïse trompette
  • TOVAR Christiane glockenspiel
  • TRUEL Évelyne flûte traversière

Les conseillers techniques

Nous remercions les personnalités suivantes, qui nous ont aimablement accompagné dans cette réalisation par leurs conseils bienveillants et leur expérience en enregistrement.

  • BOREAU Olivier trombone, euphonium, directeur EMM Blanzy
  • COUSTOU Valérie saxophone, CRD Carcassonne
  • MICHON Patrick cor d’harmonie, Pern
  • NAGATA Miki trombone basse, CRD Tulle
  • VIEULES Florent trompette, EDM Lyre decazevilloise, ERI Figeac
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Chœurs et orchestre préparent le Téléthon

Naissance d’un concert caritatif

Le tissu associatif et musical du bassin de Decazeville est riche d’acteurs qui participent à l’animation du territoire, mais aussi soutiennent des causes caritatives comme le Téléthon. Piloté dès l’origine par Jean-Claude Garcia de l’association « Espoir et vie », le concert du Téléthon est né en 2002 sous l’impulsion de la Lyre decazevilloise qui a proposé un concert caritatif donné à guichet fermé sous l’aire couverte de Viviez, avant une deuxième édition en 2003 à l’espace Yves-Roques de Decazeville nouvellement en service. Dès 2004, devant la multiplication des animations sur le bassin minier au profit de cette cause, le principe d’une participation de la Lyre a été abandonné.

En 2002, la Lyre decazevilloise installe le premier concert du Téléthon sur le bassin.

CLIQUER : PROGRAMME DE CONCERT DU SAMEDI 14 DÉCEMBRE 2002

Nouveau format musical

Il faudra attendre octobre 2016 pour que soit relancé ce concert caritatif co-animé cette fois-ci par la chorale en Sol mineur, le chœur d’Olt et la Lyre decazevilloise dans un nouveau format à l’espace Yves-Roques. Dès lors, ce rendez-vous musical devient annuel et s’installe par la suite à la salle du Laminoir de Decazeville, avec en 2017 l’ajout des guitares de l’école de musique « Bruits de couloir » (aujourd’hui Hello musique) mais aussi de la chorale Fasila chanter, ensemble crée la même année par Michel Dupin.

En 2017, les partenaires du concert caritatif se retrouvent à la Lyre decazevilloise.

Concert au Laminoir

La prochaine édition est programmée à la salle du Laminoir de Decazeville le dimanche 10 novembre 2019 et dès à présent les trois chorales partenaires (Sol mineur, Fasila chanter et Viviez) accompagnées par les musiciens de la Lyre decazevilloise répètent un programme commun sous la direction de François Mailhé. Ce concert sera aussi l’occasion d’entendre les différentes formations qui proposeront au préalable un programme individuel, dans un concert au répertoire très diversifié en faveur de l’AFM. Un large public est attendu afin d’aider la recherche, les malades atteints de maladies génétiques et leur famille. Depuis 30 ans, des avancées extraordinaires ont été réalisées dans plusieurs domaines (découvertes de maladies rares, nouveaux soins, soutien aux malades et à leur famille) et ceci grâce à cet élan de solidarité national et local qui ne s’est jamais démenti.

Répétition générale du samedi 12 octobre 2019 sous la direction de François Mailhé.

NOTRE VIDÉO

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En stage fédéral avec les jeunes du département

Trois élèves de l’école de musique de la Lyre viennent de participer au stage d’orchestre départemental d’harmonie des jeunes de l’Aveyron, organisé du 22 au 27 avril 2019 au centre de vacances « Aux portes des monts d’Aubrac » à Espalion. Depuis plusieurs décennies, ce stage valorisant la musique d’harmonie est porté par la fédération des sociétés musicales de l’Aveyron, en partenariat de nos jours avec Aveyron culture – mission départementale et le conseil départemental de l’Aveyron. Les stagiaires âgés de 10 à 16 ans travaillent un programme d’une haute tenue musicale sous la baguette du Mikael Chamayou, enseignant et chef d’orchestre au conservatoire départemental que l’on ne présente plus.

Nos stagiaires de gauche à droite : Héloïse Tarayre, Alix Tarayre et Charlotte Lewis

C’est devant un auditoire d’environ 150 personnes que s’est déroulé le concert de fin de stage, le samedi 27 avril après-midi à la salle des fêtes de Bozouls. Cette prestation a été unanimement saluée par l’auditoire en présence de Jean-François Galliard (président du conseil départemental), Vincent Bourgues (directeur Aveyron culture) et Jean-Luc Calmelly (maire de Bozouls et conseiller départemental). Notons enfin la présence de trois enseignants de l’école de musique de la Lyre à l’encadrement pédagogique de ce stage, confortant cette exigence de recrutement à Decazeville parmi les meilleurs standards.

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NOTRE VIDÉO

Une mélodie avec la Lyre Decazevilloise

Lakmé : Le duo des fleurs (Léo Délibes)

[Le saviez-vous ?] :

Conçu pour deux étoiles de l’Opéra Comique, la soprano Marie van Zandt et le ténor Talazac, Lakmé met en œuvre les ressorts les plus efficaces de l’opéra orientaliste : comme chez David et Massenet, la rêverie musicale autour d’une civilisation lointaine comme chez Bizet, l’affrontement du fanatisme religieux et d’une sensualité exacerbée comme chez Meyerbeer, la passion entre deux amants de cultures différentes. Sur un fond luxuriant qui conjugue nature sauvage et fêtes populaires, la rencontre entre la fille d’un brahmane et un officier britannique ravive les tensions communautaires dans les Indes colonisées.

[Le duo des fleurs] :

Le Duo des fleurs ou Sous le dôme épais est un air d’opéra écrit pour une soprano et une mezzo-soprano, de Lakmé de Léo Delibes. Ce duo célèbre fut chanté pour la première fois à Paris en 1883. Cet ensemble vocal est interprété au premier acte, entre Lakmé, la fille d’un prêtre brahmane et sa domestique Mallika, qui vont cueillir des fleurs près du fleuve.

[Dans la culture populaire] :

L’air a acquis une notoriété contemporaine à la suite de son utilisation en 1983 dans le film Les Prédateurs lors d’une scène d’amour entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon. La chanson a été utilisée depuis dans plusieurs autres films (L’Opéra imaginaire, True Romance, Bronson, Tomb Raider: Le berceau de la vie et Attila Marcel, L’Impasse), dans des publicités (British Airways, Peugeot 407) et dans la musique populaire anglaise.

Marine Portero et Alix Tarayre présentent le « duo des fleurs » de Léo Délibes avec la Lyre Decazevilloise.